Vernissage « ils sont partis de chez nous… »

Zwingli et les suites de sa réforme, jusqu’à l’Arc Jurassien – racontées en pages illustrées.

Jean-Pierre Gerber / Ulrich J. Gerber

La vie tourmentée du réformateur Huldrych Zwingli est ici racontée de façon inhabituelle : une narratrice fictive – gravement handicapée – a été choisie pour commenter l’histoire, ceci durant des siècles. Les épisodes en relation avec la Réforme et l’histoire des Anabaptistes sont décrits en pages illustrées.

Vendredi  25 mars 2022, 20.00 heures, chapelle de La Chaux-d’Abel

100 ans du MCC – Culte et vidéos

Cette année, le MCC (Mennonite Central Committee), l’organisation d’entraide, de développement et de paix des Mennontites d’Amérique du Nord, fête son centenaire. Cela fait du MCC l’une des plus anciennes organisations de secours. Plusieurs centaines de volontaires travaillent dans le monde entier, qui ont appris la langue de leur pays et se sont engagés pour au moins 3 ans. Le MCC est présent dans une soixantaine de pays et travaille en collaboration avec les institutions locales.

Une célébration commune – les communautés du Sonnenberg et de La Chaux-d’Abel – était prévue le dimanche 8 novembre aux Mottes pour marquer ce centenaire. Des responsables du MCC, d’anciens volontaires et des invités étaient attendus. Comme cette célébration ne peut avoir lieu maintenant, le culte pour le centenaire du MCC sur le Geisberg (F) le 1er novembre est disponible sur cette page. L’événement s’est déroulé en français avec des contributions en anglais. Les traductions sont affichées en français/allemand sur un texte continu. L’ensemble de l’événement d’1h40, ainsi que les allocutions individuels sont disponibles ici en vidéo, soit en français, soit avec une traduction en français.

Culte du Geisberg en entier (1h40)

Ron Byler, Directeur MCC US 5’00’’ Sous-titres FR/DE
Tom Wenger, Chef Centre des ressources matérielles MCC 5’50’’ FR/DE
James et Linda Wheeler, MCC Directeurs Europe et Proche-Orient 2’50’’ FR/DE
Jean Hege : Histoire du MCC en France 16’20’’ DE
Résumé Bureau en Europe (Hansuli Gerber) 6’15’’ DE
Prédication sur 1 Thess. 2, 1-8 (Hansuli Gerber) 17’ DE

Débuts de la chapelle et de l’école

Vers 1750, il y avait une communauté Amish à La Chaux-d’Abel/La Ferrière qui se rassemblait dans des fermes. Dès 1798, après l’introduction de la liberté religieuse dans la Constitution suisse, les anabaptistes étaient libres de se rassembler et d’éduquer leurs enfants, ce qui les préoccupait beaucoup à cause de leur foi et de leur langue. En 1836, l’école allemande La Chaux-d’Abel fut officiellement approuvée par les autorités bernoises. Vers 1850, la communauté se réunit dans les fermes et une fois par mois dans la maison de la veuve du pasteur réformé Menzi à La Ferrière. En 1887, David Ummel devint l’aîné de la communauté.

Dans le premier Annuaire mennonite de 1888, les paroisses de Binningen/Bâle et La Ferrière et La Chaux-d’Abel, avec David Ummel (père et fils) comme serviteur, sont mentionnées comme paroisses amish en plus de celles du pays Neuchâtelois.

Vers le début du 20e siècle, une vague de réveil spirituel, inspirée par le piétisme tardif, traverse le Jura. A La Chaux-d’Abel, l’instituteur Fritz Oderbolz et l’évangéliste Georg Steinberger de Rämismühle sont les figures marquantes de ce réveil. L’Association Chrétienne de Jeunes Gens est fondée en 1903. Ses réunions ont lieu dans la salle de classe qui, rapidement, s’avère trop petite. Grâce au réveil, la communauté prend un nouvel essor; la construction d’une chapelle, en discussion depuis un certain temps déjà, devient réalité en 1905. Des projets de construction analogues se concrétisent dans d’autres communautés amish, respectivement mennonites : en 1894 aux Bulles et à Jeangui en 1900. David Ummel met le terrain à disposition pour y construire la chapelle. Cette dernière doit être ouverte à tous, pas seulement aux Anabaptistes de souche. A La Chaux-d’Abel, grâce à l’instituteur Oderbolz, un lien étroit se tisse entre l’école, l’association des jeunes (plus tard Union Chrétienne des Jeunes Gens) et la communauté anabaptiste.

Un changement fréquent d’instituteurs et l’incendie de l’école en 1917 créent des années agitées. En 1918, Gottlieb Loosli, dont le père était instituteur et ancien de Moron, est nommé à sa sortie de l’école normale. Son ministère marquera durablement l’école et la communauté de La Chaux-d’Abel jusque dans la seconde moitié du 20e siècle. (Pour l’histoire de l’école voir Ernst 0. Loosli ; Schule La Chaux-d’Abel in Mennonitia Helvetica 21/22 1998/99)

Cyclone et nouveau départ

Huit ans après l’entrée en fonction de Gottlieb Loosli, le 12 juin 1926, un cyclone s’abat sur La Chaux-d’Abel. Les toits de la chapelle et de l’école sont arrachés et plusieurs maisons détruites. Une grande action d’entraide de toute la Suisse permet de remettre en état la chapelle et l’école en y apportant également quelques améliorations. L’imbrication entre La Chaux-d’Abel-Montagne, La Ferrière et les Bulles et des idées amish, anabaptistes et revivalistes engendre aussi des difficultés. Cet état de fait aboutit à la scission entre La Chaux-d’Abel et La Chaux-d’Abel-Montagne.

Un lieu de rencontre et de culte depuis 1905

Construite par la communauté mennonite locale sous l’inspiration de l’ancien David Ummel, la chapelle de la Chaux-d’Abel est depuis 1905 et à ce jour un lieu de culte et de rencontre. A l’époque, la communauté était Amish, jusqu’au réveil piétiste au début du 20e siècle. La chapelle servait alors de lieu de rencontre pour le mouvement Union Chrétienne, d’où l’inscription en fer forgé « UC » dans la porte  d’entrée. La communauté mennonite d’aujourd’hui est bilingue. La génération des parents actuels a fréquenté l’école en allemand, à la Chaux-d’Abel pour la plupart, tandis que leurs enfants sont scolarisés en français. Le catéchisme se fait entièrement en français, ensemble avec l’église méthodiste de St-Imier et l’église mennonite du Vallon de St-Imier.