Journées bibliques

Les journées bibliques cette année seront en allemand et en collaboration avec la communauté du Sonnenberg. Pour cause de maladie, les dates ont été changées.

Le thème : Enseigne moi à faire selon ta volonté (Psaume 43,10)

Vendredi et samedi 21 et 22 à 20 heures, dimanche 23 février à 10 heures.

Dr. J Jakob Fehr de l’Allemagne sera notre orateur.

Dimanche 15 novembre 2020

Ce dimanche, nous proposons un moment d’information et de réflexion au sujet de l’initiative « Multinationales responsables » qui est soumise au vote le wee-kend prochain. Le film documentaire Multinationales – l’enquête est proposé ici. Une réflexion sur la motivation, suivie de quelques diapos sur la mise en oeuvre suivront en bas. Tout en bas de la page, vous trouvez un lien vers la cantate du dimanche.

Le film documentaire

Reflexion

Pourquoi nous, en tant que chrétiens, nous engageons-nous en faveur de cette initiative?
Pourquoi les églises s’engagent-elles en faveur de l’initiative Multinationales responsables?

Ces questions sont justifiées, car tout engagement public a besoin d’une bonne raison. Cela dit, il y a aussi des voix qui nient le bien-fondé de cet engagement en disant qu’il s’agit ici d’une question politique et donc de quelque chose qui n’est pas du ressort des églises.

Oui, la foi est une affaire personnelle. Et non, l’engagement auquel la foi donne lieu ne peut éviter de se soucier du bien de la cité et du bien commun. Cela est d’autant vrai lorsqu’il s’agit de populations qui subissent des conséquences néfastes d’une activité industrielle dans leur voisinage, afin que nous puissions jouir d’un confort au dessus de la moyenne. Politique ou pas, ce sont des questions de responsabilité et de justice et cela touche intimement à la foi authentique selon la Bible.

Voici en bref deux éléments de cet engagement: Le premier élément est en lien avec le message biblique; le deuxième élément est en lien avec la mondialisation et comment elle touche à nos convictions en tant que chrétiens-citoyens. Car nous sommes les deux à la fois. Nous ne sommes pas des sujets soumis sans recours à une autorité royale qui se trouve entre nous et Dieu. En tant que chrétien-citoyen, ou citoyen-chrétien, comme vous voudrez, nous sommes responsables de nos actes et de notre voix au sein d’une démocratie plus ou moins directe. Hélas, dans l’organisation humaine, rien n’est parfait, et notre démocratie a beaucoup de défauts et de manquements. Pourtant, nous sommes appelés d’y participer, en tant qu’individus autant qu’en tant qu’associations civiques, ce que sont les églises. Cet ensemble fait la substance de la société civile. Sans elle, il n’y aurait que bureaucratie…

  • La Bible est truffée d’histoires de l’imperfection humaine, voire de la nature corruptible de l’être humain, d’histoires d’injustice et de violence. En même temps, dans le premier comme dans le deuxième testament, les appels à la justice, à la miséricorde et à la bienveillance ne manquent pas, ni les exemples pratiques. En fait, ils sont la colonne vertébrale du message des prophètes. Jésus mettait ces questions au centre: pour lui, le comportement humain envers les faibles et les vulnérables passe avant leur confession ou leur piété. Un pionnier du mouvement évangélique-social aux USA, Jim Wallis, raconte qu’un jour quand il était jeune, il faisait un trou dans sa bible partout où le mot justice apparaît. A la fin, sa bible était devenue inutilisable, tellement elle était trouée. La protection de la personne et de la communauté humaine et son bien-être est primordiale dans la bible, pas seulement dans le Nouveau Testament, mais autant dans l’ancien. Après tout, Jésus serait venu afin que l’humanité aie la vie en abondance (Jean 10,10). Cela compte pour tout être humain.
  • Si la Bible appelle les croyants, celles et ceux qui se réclament de Dieu, à chercher le bien-être – ou le meilleur – de leur cité (Jérémie 29,17), cela veut dire qu’il faut ne pas exclusivement chercher son propre avantage et son propre bien, mais celui de la communauté entière. Car le bien-être de la communauté est intimement lié à mon propre bien-être. Mais hélas, depuis que les navires européens ont traversé les océans et que nous buvons du café venu du Brésil ou de l’Afrique, et que nous vendons nos produits dans le monde entier, le monde est devenu un village, une cité. Nous sommes interdépendant, dépendant les uns des autres. Par conséquence, nous sommes responsables au-delà de nos frontières cartographiques et juridiques. Nous ne pouvons pas prétendre vivre sur une île indépendante qui n’a besoin de personne et n’est redevable à personne. Le futur et le bien-être de nos enfants de de nos petits-enfants est intimement lié au futur et au bien-être des enfants et des petits-enfants de celles et ceux qui vivent là où sont puisés ou récoltés les matériaux qui rendent notre vie quotidienne agréable si tout va bien, ou gérable si tout est normal. Plus encore, le bien-être de nos générations futures est directement lié au bien-être des petits-enfant de nos supposés concurrents ou ennemis. Tel est devenu le monde: une grande communauté humaine, où les uns n’arrivent pas à s’en sortir sans les autres. Ce n’est pas autant une question morale qu’une question de responsabilité personnelle, collective et mutuelle.

En conclusion, nous sommes responsables d’organiser notre vie économique d’une manière à ce que les acteurs qui génèrent une souffrance soient obligés de rendre des comptes et de dédommager les lésés. En fait, c’est simple, un peu comme dans une parabole biblique : Nos actions pratiques bienveillantes et responsables dans une situation économico-sociale où il y a des privilégiés et des défavorisés peuvent devenir des signes du Royaume de Dieu.

Si vous avez encore le temps…

Voici une petite présentation qui explique la mise en oeuvre de l’initiative.

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Cantate BWV 139 pour ce dimanche

Cliquez ici pour voir et écouter la cantate

Cours en ligne – Apocalypse

Le 24 avril commence sur le site cath.ch un cours en ligne sur le livre de l’Apocalypse. Avis aux amateurs.

Jean-Michel Poffet, dominicain du couvent St-Hyacinthe à Fribourg, décryptera, durant sept cours, le Livre de l’Apocalypse. Il s’agit de 5 sessions à environ 20 minutes.

Le cours est présenté dans la petite vidéo sur cette page